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Historique des Compagnies Méharistes |
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Après Tit, où nous eûmes quatre tués et dix blessés dont le lieutenant Cottenest alors que l'adversaire laissait cent cinquante cadavres sur le terrain, les Touareg se retirent dans leur forteresse naturelle du Hoggar tandis qu'on leur interdit les marchés du Tidikelt où ils avaient l'habitude de venir commercer. Au cours de l'été 1902, les agents de renseignements du capitaine Cauvet, chef de l'annexe d'ln Salah, lui signalent qu'un gros rezzou targui est en formation à ln Amdjel et doit tomber sur les ksour du Tidikelt pour forcer le blocus. Le lieutenant Guillo-Lohan est aussitôt envoyé en contre-rezzou avec cent cinquante méharistes et fantassins de la jeune compagnie du Tidikelt. De rezzou, point. Sans doute s'est-il dissous à l'annonce du départ de colonne. Le raid Guillo-Lohan se transforme rapidement en tournée d'apprivoisement et, sans tirer un coup de fusil, le lieutenant peut visiter les principaux centres de cultures du Hoggar et contourner tout le massif. (affichage carte) Il rentre à ln Salah le 15 décembre ayant produit une très grosse impression en pays touareg au point que notre vieil ennemi l'aménoukal Attici ag Amellal (1) doit gagner le pays Ajjer tandis que le jeune chef noble Moussa ag Amastane songe à se rapprocher de nous.
(1) Neveu de l'amenoukal Aïtaghel ag Mokhammed Biska, instigateur du massacre de la mission Flatters. Attici ag Chikkat dit Amellal avait odieusement tendu le guet-apens de 1881. Il avait aussi pris en traître le lieutenant Dianous et les survivants de la mission à Amguid. A la mort de son oncle en 1900, il fut élu amenoukal par les nobles hostiles à la pénétration française. L'avènement de cet irréductible était un véritable défi.
En 1903, une série de reconnaissances prépare notre installation au Hoggar. Du 20 janvier au 30 mars le lieutenant Besset, commandant le 1er peloton du Tidikelt (2), reconnaît Amguid, le Mouydir et la Tefedest et rapporte de remarquables renseignements géographiques et géologiques.
Au mois d'avril, le commandant Laperrine entreprend lui-même une grande tournée d'apprivoisement des Touareg, passe par le Mouydir, l'Ahnet, va jusqu'à ln Zize et rentre par le Bas-Touat. Il reçoit la soumission des Taïtoq et des Kel Ahnet et une députation des Ifoghas de l'Adrar vient lui demander sa protection. Pendant ce temps, les pourparlers se poursuivent avec Moussa ag Amastane dont l'influence croît au détriment de celle d'Attici. Celui-ci, résolument opposé à nous, encourage les Touareg Ajjer à multiplier rezzous et coups de main contre les caravanes et les tribus soumises.
(2) Dorénavant pour alléger le texte les compagnies seront désignées par leur seul nom propre. Ex. : un peloton du Tidikelt ,du Touat, de la Saoura.
Le lieutenant Besset est envoyé en mission de représailles; il quitte ln Salah le 19 juin 1903 avec cent cinquante fusils. Le 13 juillet, à ln Tifersine, à cent vingt kilomètres au sud-est d'Amguid, il livre combat à une quarantaine de Touareg qui s'enfuient en laissant plusieurs cadavres sur le terrain. Peu après, à Tighammar, il a l'occasion de s'emparer d'un important butin dans le campement d'Attici lui-même. Malgré son âge, celui-ci parvint à fuir jusqu'à Ghadamès.
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Au mois de janvier 1904, Moussa ag Amastane fait enfin sa soumission à ln Salah et le lieutenant Roussel, de la compagnie du Tidikelt, s'installe au Hoggar comme premier chef de poste.
1904, c'est aussi l'année de la grande tournée du commandant Laperrine vers le Soudan.(affichage de la carte)Le commandant militaire des Oasis sahariennes « jugeait indispensable de visiter le plus tôt possible les tribus nouvellement soumises de façon à se rendre compte sur place de la sincérité et de l'étendue de ces soumissions ».
Du 14 mars au mois d'avril, il parcourt toute la partie orientale Hoggar, le Tanezrouft et parvient aux abords de l'Adrar des Ifoghas. Mais 16 à Timiaouine, il est arrêté par le capitaine Théveniaut des troupes coloniales, qui lui interdit de poursuivre sa tournée et même d'aller se ravitailler à Tombouctou comme prévu. Le commandant Laperrine doit remonter vers le nord et passe par Tin Zaouaten, ln Amedji, Tin Rharo, Silet et Tit pour rentrer à In-Salah le 12 juillet.
Le gouverneur général transmettant son rapport à Paris écrivait:
«Il a pu avec une faible escorte (soixante-seize hommes, officiers compris) effectuer sans coup férir et sans incident sérieux, un long itinéraire de deux mille cinq cents kilomètres à travers des régions pour la plupart inexplorées.
il n'a éprouvé, en dehors d'un nombre. insignifiant d'animaux laissés en route, les populations touareg qu'il a rencontrées le meilleur accueil et pu achever une oeuvre de pacification et de rapprochement déjà en bonne voie grâce à la politique à la fois ferme et prudente qu'il poursuit depuis quatre ans avec autant de tact que d'habileté. »
Le commandant
Laperrine était accompagné du lieutenant
Besset qui rapporta de cette tournée la première esquisse
géologique des régions traversées, des lieutenants
Bricogne et Niéger, du Touat-Gourara, qui dressèrent le levé de
l'itinéraire parcouru et rassemblèrent des documents topographiques de
valeur.
M. Villatte,
calculateur à l'observatoire de la Bouzaréa, qui fit une partie du trajet,
put déterminer un grand nombre de points astronomiques et faire des
observations sur le magnétisme terrestre.
Le R.P. de Foucauld,
venu de son ermitage de Beni Abbès, assura le service médical du
détachement et des populations rencontrées, commença l'étude du tamacheq
et recueillit le maximum de renseignements sur les itinéraires caravaniers
(1).
Chargé d'apporter des
vivres à la colonne Laperrine, le lieutenant
Roussel remplit sa mission en faisant une reconnaissance de la
Tefedest et du Hoggar.
(1) À la suite de cette reconnaissance, tout le détachement recevait la médaille coloniale avec agrafe «Sahara" tandis que le lieutenant Niéger était insçrit au tableau de concours de la Légion d'Honneur pour l'excellence de ces travaux. Un saharien du Tidikelt était inscrit pour la médaille militaire.
Pendant que d'ln Salah les tournées se
multipliaient vers la partie occidentale du Hoggar, les sahariens ne
restent pas inactifs vers l'est où les Touareg Ajjer échappaient à
l'influence pacificatrice de Moussa ag Arnastane.
Le commandant Cauvet, commandant supérieur
du cercle de Touggourt, avait dès son entrée en fonctions entrepris lui
aussi une campagne d'apprivoisement, fait creuser de nombreux puits dans
le Gassi Touil et à Temassinine et poursuivre la construction en ce point
d'un bordj baptisé Fort-Flatters. Sa politique s'appuyait sur le caïd
Abdennebi ag Ali, chef de la tribu Ajjer des Ifoghas (cousins de
celle de l'Adrar), qui avait donné des preuves de ses bons sentiments à
notre égard et s'efforçait de réunir ses contribules autour de la zaouia
de Temassinine. Comptant sur l'appui d'Abdennebi, le commandant
Cauvet décida d'envoyer son adjoint le capitaine
Touchard, faire une démonstration sur les confins de la
Tripolitaine où s'agitaient les Touareg Ajjer menés par leur amghar Inguedazzen, par Brahim
ag Abakada, par Sultan Ahmoud (1)
et par le chef de bande Reskou ag Yahia,
tous fidèles à la confrérie xénophobe de la Senoussia.
Conduit par le caïd
Abdennebi, le capitaine Touchard
quitte Temassihine le 10 décembre 1904 avec le goum des Chaamba d'El Oued.
Il passe à Tabelbalet, à Ain el Hadjadj, à Menghough (près de l'actuel
Fort-Polignac), Là, il abandonne l'itinéraire de la mission Flatters et se
rend à Oglet Tissindjel, Oursel, Tarat où
Abdennebi obtient la soumission de trois importantes tribus serves. Il
continue par Dider, la plaine d'Admer et entre sans coup férir à Djanet le
19 janvier. Il séjourne trente-six heures dans l'oasis que les chefs
nobles ont quittée pour se soustraire à toute entrevue. Dans tous les
villages, les habitants se dissimulent les armes à la main, mais leur
attitude semble plutôt due à la crainte qu'à l'hostilité. A Azellouaz, le capitaine Touchard fait amener le drapeau turc
qui, par ordre de la Sénoussia, flotte tous les vendredis sur la mosquée.
Sa mission à demi-remplie, puisqu'il n'a pu prendre contact avec les chefs nobles, le capitaine Touchard reprend la route du nord par le col de Taharadjellin, l'oued lmirhou et l'oued Ilezi pour arriver à Fort-Flatters le 21 février 1905.
Ayant parcouru pendant soixante jours le Tassili des Ajjer encore inexploré, il rapportait une moisson de renseignements, croquis, photographies, plans, cartes, d'une valeur considérable. Malgré l'imperfection des résultats obtenus sur le plan politique, la tournée du capitaine Touchard avait produit une profonde impression sur les Ajjer surpris de la mobilité de nos goumiers et de leur conduite pacifique. Mais la Senoussia inquiète de cette incursion reprend de plus belle ses appels à la révolte et confie la direction des rezzous qu'elle encourage au bandit Reskou ag Yahia que le khalifa de Moussa ag Amastane, appuyé par un peloton méhariste, sera assez heureux pour capturer et décapiter en 1906.
(l) Sultan Ahmoud, suzerain de Djanet.
Les marches orientales du Sahara étant aussi peu sûres, le capitaine Dinaux, chef de l'annexe d'ln Salah et commandant de la compagnie du Tidikelt, y envoya le lieutenant Voinot. Cet officier s'était déjà distingué par la rédaction d'une remarquable monographie du Tidikelt contenant des cartes extrêmement précises et détaillées de toute la région des ksour. Il quitta ln Salah le 5 décembre 1905 pour n'y revenir que le 31 mai 1906 ayant sillonné en tous sens les pays compris entre l'Ifetessen, la Tefedest et l'Ahaggar d'une part, et l'itinéraire de la mission Foureau-Lamy de l'autre. Il avait recoupé deux fois la piste suivie par la deuxième mission Flatters ce qui lui permit de faire une reconstitution très intéressante de cet itinéraire. Dans la deuxième partie de sa reconnaissance, le lieutenant Voinot avait relevé la route directe de l'Ahaggar à Djanet. Enfin, il avait recueilli des renseignements sur les itinéraires reliant Idelès, Tazerouk, Tin Tarabin et Tighammar à Ghat, Djanet et Tarat ainsi que ces trois derniers points entre eux. Le levé de deux mille kilomètres entièrement nouveaux lui valurent les félicitations du gouverneur général de l'Algérie.
16
A la suite du lieutenant Voinot, le lieutenant Cannac, commandant le groupe d'observation des Ajjer de la compagnie du Tidikelt, parcourut, entre mai et décembre, toute la région comprise entre Temassinine et l'Adjeré d'une part, l.'lgharghar et l'Oued Sarnen, d'autre part. Durant ses déplacements et pendant le séjour prolongé que fit le détachement dans le maader d'ln Dekkak, le lieutenant Cannac recueillit sur les pistes caravanières et l'hydrographie du pays des renseignements que le gouverneur général jugea nécessaire d'envoyer au ministère de la Guerre.
Si la pénétration en pays Ajjer se révélait difficile, elle était beaucoup plus simple chez les Hoggar grâce à l'influence de Moussa ag Amastane. A peine nommé au commandement de l'annexe d'ln Salah et de la compagnie du Tidikelt, le capitaine Dinaux recevait du lieutenant colonel Laperrine, commandant militaire du territoire des Oasis sahariennes « une mission des plus étendues et des plus compliquées qui peut se résumer ainsi: visiter les tribus touarègues ayant fait leur soumission aux Oasis en 1903 et 1904; passer avec ces tribus de l'apprivoisement à la mise en main; faire admettre le principe du paiement de l'impôt de façon à couper court aux racontars représentant la soumission faite à ln Salah comme un traité conclu entre égaux; amener un rapprochement entre les Ahaggar et les Taitoq; amener les uns et les autres à renoncer à leur suzeraineté sur les Ifoghas de l'Adrar; se rendre compte de la valeur et de l'influence réelle de Moussa ag Amastane ; étudier tribus et région au point de vue de leur mise en valeur ; appuyer de tout notre pouvoir l'influence de Moussa et l'aider, au besoin par les armes, à mater ses rivaux et en particulier l'ex-aménoukal Attici ».
Sur cette mission déjà si vaste, viennent
s'en greffer deux nouvelles:
1° l'escorte de la mission
télégraphique de M. l'inspecteur des P.T.T.
Etiennot sur l'itinéraire ln Zize, Timissao, ln Ouzel.
Timiaouine, Hoggar, Mouydir, ln Salah;
2° l'escorte de la mission géologique des professeurs Gautier et Chudeau jusqu'à l'Aïr.
Le capitaine Dinaux partit d'ln Salah le 3 mai 1905 avec le lieutenant Clor, l'officier-interprète Benhazera et une escorte de cinquante-sept fusils. Le Père de Foucauld, venu de Beni Abbès, s'était joint à la petite troupe. Du Tidikelt, elle passa par l'oued Amdja, ln Zize, ln Ouzel, séjourna dans l'Adrar des Ifoghas où le capitaine investit officiellement Moussa du burnous de commandement d'amenoukal. Puis par Silet, Abalessa et Tit, la reconnaissance gagna la région de Tamanrasset où le Père de Foucauld décida de s'installer et de bâtir un ermitage. Enfin, le capitaine Dinaux organisa une expédition sur l'Aïr, visita ln Azaoua, atteignit Iférouane où il ne put faire liaison avec les autorités françaises du Niger qui avaient évacué le poste d'Agadès et rentra ln Salah le 29 octobre.
En rendant compte de cette tournée, le lieutenant-colonel Laperrine écrivait: « le capitaine Dinaux a conduit à bien sa triple mission en se jouant des difficultés et des distances avec la plus grande maestria, sans perdre un homme, sans tirer un coup de fusil ; huit chameaux morts d'épuisement, voilà le bilan des pertes de cette randonnée de plus de trois mille cinq cents kilomètres."
- 17-
« Une personne n'ayant pas suivi les
progrès faits au Sahara depuis la prise d'ln Salah et « voyant la facilité
avec laquelle le capitaine Dinaux et ses
braves méharistes ont accompli ce véritable tour de force croirait lire
une fiction de Jules Verne et non le rapport
d'une tournée administrative d'un chef d'annexe du service des Affaires
indigènes. »
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Cliché " Les Amis du Sahara "
Versant Sud du Hoggar sur la piste de l'Aïr (Aquarelle du Général DINAUX) |
Et le commandant militaire de louer les considérables résultats administratifs, politiques, scientifiques et militaires de cette tournée. Ces louanges étaient méritées; un gros rapport d'une modestie sans égale était l'oeuvre du capitaine Dinaux qui fut inscrit d'office au tableau d'avancement pour le grade de chef de bataillon; il était accompagné du célèbre « Rapport sur les Touareg de la Confédération du Hoggar, moeurs, coutumes, langue, origine, historique» établi par l'officier-interprète Maurice Benhazera. Ce travail considérable encore fréquemment utilisé, valut à son auteur d'être instrit hors tour au tableau de concours pour la Légion d'honneur; il était accompagné aussi de cartes de grande valeur et de descriptions d'itinéraires dues au lieutenant Clor, commandant le peloton mobile du Tidikelt. Deux sahariens qui s'étaient particulièrement distingués reçurent la médaille militaire et le décret du 30 avril 1906 conféra la Imédaille coloniale à tout le détachement.
La reconnaissance Dinaux reste une des plus belles faites au Sahara.
Le lieutenant Mussel, du Touat-Gourara, avait été chargé de conduire du Touat dans la région d'Ouallen les géologues Gautier et Chudeau qui devaient se joindre à la mission Dinaux pour gagner l'Aïr. Il rapporta de sa tournée dans l'Ahnet et l'Acegradh (Asedjrad) une étude géographique et géologique qui lui valut d'être inscrit d'office au tableau d'avancement.
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Cliché " Les Amis du Sahara "
La Chaîne de Timdjé et l'Oasis d'Iférouane (Aquarelle du Général DINAUX) |
La fâcheuse rencontre Laperrine-Théveniaut
à Timiaouine et l'échec de la liaison envisagée par le capitaine
Dinaux à Iférouane n'avaient pu faire tomber la cloison étanche
qui semblait se dresser entre l'Algérie et l'A.O.F. Les Touareg, aussi
bien ceux du Hoggar que ceux du Niger et du Soudan, exploitaient ce manque
de coordination singulièrement regrettable. Et pourtant les deux insuccès
de 1904 et 1905 avaient prouvé la possibilité matérielle d'une liaison
étroite.
Le poste d'Agadès ayant été réoccupé en
1906, le lieutenant Clor fut chargé
d'accomplir la liaison souhaitable: et souhaitée. Il réalisa parfaitement
sa mission et du 12 au 15 octobre 1906 il rencontra à Iférouane les
détachements soudanais du capitaine Lafforgue venu
de Tahoua el du lieutenant Masse venu
d'Agadès.
Alors que la jonction avec l'A.O.F. par le Hoggar était réalisée, le capitaine Touchard fut chargé par le gouverneur général de rechercher un itinéraire à l'est du massif. Au cours de son raid sur Djanet en 1905, il avait fait connaissance avec le Tassili et signalé qu'il lui semblait possible de trouver une route caravanière vers l'Aïr plus facile que celle du plateau des Ajjer.
19 -
Le capitaine
Touchard se met donc en route de Touggourt vers Fort-Flatters le
6 novembre 1906 avec le lieutenant Mougin,
commandant le Goum d'El Oued. Ce dernier doit rester dans le Gassi Touil
et la Hamada du Tinrhert pour protéger des ateliers de puisatiers et un
chantier de construction à Fort-Flatters. Pendant son séjour à
Temassinine, le lieutenant Mougin dresse la
carte de la partie occidentale de la Hamada du Tinrhert.
Le 15 décembre, le capitaine
Touchard quitte Fort-Flatters avec trente méharistes du cercle de
Touggourt et de l'annexe d'El Oued, guidé par le fidèle caïd
Abdennebi ag Ali, des Ifoghas, qui l'avait déjà accompagné à
Djanet. Il se rend à Tifornine par l'itinéraire du capitaine
Pein qui, en 1898, alla avec les goums d'Ouargla ravitailler la mission Foureau-Lamy: gara
Khanfoussa, plaine de Taoulaouel. Puis il passe entre l'itinéraire de la
deuxième mission Flatters et celui de la
mission Foureau-Lamy, il traverse le Tassili
par 1'9ued Tahart, la plaine de Tirhammar, la coupure de l'oued
Ahellidjem. Il longe le djebel Ounane, passe à Serouenoùt et atteint
Temassint le 14 janvier.
Au retour, le
capitaine Touchard passe par Ounadj, Tadjenout où fut massacrée la mission Flatters, la plaine d'Admer, Dider,
Afara, il visite Ararar, gagne Ihohaouen par l'oued Tasset. Le 19 janvier,
il est rejoint au puits d'Issebilen (près de l'actuel Fort-Polignac) par
le lieutenant Clor de la compagnie du
Tidikelt qu'il avait prévenu de son retour.
De cette très belle reconnaissance, le
capitaine Touchard rapportait d'intéressants renseignements
géographiques, des informations sur les Touareg Ajjer et les visées
turques sur la région de Ghat et de Djanet.
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Photo THIRIET
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