MUTATIONS En 1 mois, 3 Mutations.

Nouvel accueil au 6° B.C.A.

VF : Arrivée en Dauphiné.
Je cherche à prendre un train qui m’assurera une correspondance à Valence pour Grenoble. Dans l’immédiat, je préfère utiliser les services de la gare de Marseille, que je connais, à ceux de Valence. Une douche au relais toilette me rend présentable et je m’offre un solide petit déjeuner : je suis en blouson, et je n’ai pas chaud. A Alger, il faisait un peu moins froid.
Je confie ma cantine au service des bagages accompagnés. Voyage sans histoires dans un train très confortable par rapport aux conditions du transit maritime. Cependant, lors de la correspondance à Valence, j’entends des commentaires sur des possibilités de nouvelles chutes de neige : La campagne est effectivement saupoudrée d’un léger voile blanc, le ciel est lourd et sombre. Les heures qui suivent donnent raison à ces prévisions météo : A Grenoble où j’arrive vers 14h.00, je reprends bien contact avec le milieu hivernal du chasseur alpin . Il neige à gros flocons ce samedi après midi. Du coup, il n’y a pas de service de bus... et c’est un taxi qui m’amène au centre ville, et me dépose à l’entrée du Quartier Hoche.(voir note 53) Me présentant au poste de garde, je présente mon ordre de mission et demande à voir le « patron ».
Retour au 6° B .C.A.
Dès mon arrivée au 6° B.C.A., son chef, que j’ai quitté il y a six semaines à Fort-National, m’accueille et prend en compte le motif de mon retour au bataillon, à savoir la préparation du prochain concours, en vue de mon « accession à l’épaulette ». Je serai donc affecté loin des tentations de la ville, à la 4° Cie, qui pour des raisons d’effectif, n’a pas trouvé place au Quartier Hoche, et est cantonnée sur le domaine de l’ancienne École des Cadres d’Uriage : j’y retrouverai un autre sergent candidat, ancien de la 29° Promo, le sergent Pi ;mais en attendant, il me désigne pour un stage d’initiation neige, qui se déroule à Chamrousse, au chalet du bataillon, dès lundi matin.
A cette époque, pas si lointaine malgré tout, le samedi après-midi n’est pas chômé, même à la 27° Division Alpine. Je peux donc me rendre au service du matériel, et saluer son chef, le lieutenant M. qui, me reconnaissant, me demande en souriant si je lui rapporte une paire de jumelles... Celle qui est restée dans le coffre à gants d’un G.M.C., là-bas, en Kabylie...(voir note 54) « _Non , mon Lieutenant... Mais il s’en fout : sa question, il la pose à un jeune complice...un brin de nostalgie accompagne l’ange qui passe... « _Le patron m’a prévenu : je dois te déguiser de suite en montagnard... »

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