Historique des Compagnies Méharistes |
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Suite : Chapitre 10
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La période qui va de la déclaration de guerre de 1939 à l'armistice du 25 juin 1940 n'est marquée au Sahara par aucune opération d'envergure. Bien que supérieurement armés, les Italiens de Ghat et de Ghadamès n'osent pas se mesurer avec nos pelotons méharistes. Leur seule attaque fut celle prononcée contre le poste de Tin Alkoum. au sud de Ghat.
Dans la nuit du 9 au 10 deux ou trois
cents goumiers de Ghat investissent presque complètement le petit fort de
Tin Alkoum et occupent les hauteurs environnantes. Le poste est tenu par
onze sahariens de la compagnie du Hoggar et deux opérateurs radios
européens aux ordres du brigadier-chef Plet.
Celui-ci a reçu l'ordre d'abandonner, en cas d'attaque, le fortin
indéfendable et de s'installer dans la montagne au-dessus même du poste
pour en assurer la défense de l'extérieur. Pendant trois heures en pleine
nuit, le brigadier-chef Plet tient tête aux
assaillants. Au lever du jour, il donne l'ordre à ses hommes de décrocher
et de rejoindre individuellement le peloton méhariste de l'adjudant
Maisonnat installé à l'akba
d'Abd-n-Foq sur la route de Djanet tandis qu'il continue seul à défendre
l'ouvrage avec son fusil-mitrailleur et des grenades à main. A 6 heures,
l'adversaire occupe le fortin; une demi-heure plus tard, Plet
est blessé à deux reprises. il continue à se battre et il faut à l'ennemi
deux heures pour avoir raison de lui et le capturer. Le brigadier a eu le
temps de démonter son F.M. et d'en disperser les pièces dans les rochers
(1).
Peu après l'affaire de Tin Alkoum,
l'armistice du 25 juin mettait fin aux espoirs des méharistes français de
rencontrer sérieusement leurs adversaires italiens. Les compagnies
méharistes ne sont point dissoutes et les goums auxiliaires levés à la
mobilisation sont remplacés par des unités dites « démilitarisées» et
baptisées pour les Commissions d'armistice « Milices sahariennes
territoriales ». De 1940 à 1942, toutes ces unités se préparent à la
reprise des hostilités.
(1) Sa belle conduite lui valut d'être cité à l'ordre de la division ainsi que deux de ses méharistes.
Un mois après la rentrée en guerre de l'Armée d'Afrique, le 1er peloton de la Milice saharienne d'El Oued est en mission dans le sud tunisien sous les ordres du lieutenant de Thé. Les officiers des Affaires indigènes de Tunisie sont, depuis l'invasion allemande, sans liaison avec la Résidence et les dernières instructions prescrivent la neutralité. Il importe donc de leur faire savoir que les troupes d'Algérie et du Maroc ont repris les hostilités contre les forces de l'Axe. C'est pour rallier le sud tunisien et aller à la recherche de renseignements que le peloton de Thé est envoyé à Kébili. Fort d'une cinquantaine d'hommes, armé de deux fusils-mitrailleurs et de deux mitrailleuses Hotchkiss, il quitte El Oued le 26 novembre 1942. Le 7 décembre, il atteint le poste de Douz commandé par le lieutenant Le Chevretel. Le 8, il arrive après une dure étape à travers les chotts détrempés au village de Kébili où la population indigène ne cache pas son hostilité. Dans l'après-midi, il surprend une reconnaissance motocycliste italienne venant de Gabès et; sans subir de perte, réussit à la détruire presque complètement. Il se replie ensuite dans les dunes inaccessibles aux véhicules.
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Cette affaire est suivie de l'occupation
complète du sud tunisien par les troupes italiennes.
En même temps, c'est la défection de toutes les unités méharistes
tunisiennes qui refusent de suivre leurs chefs qui veulent reprendre la
guerre (lieutenant Le Chevretel, lieutenant
Leroy de La Brière...). Rapidement ces déserteurs se mirent au
service des troupes de l'Axe, leur donnant des renseignements sur
l'emplacement de nos pelotons et parfois même s'attaquant aux petits
détachements qu'ils rencontraient. C'est ainsi que le
maréchal-des-logis Coural du 1er peloton d'El Oued fut attaqué et
tué le Il mars 1943 à Touil Karrouda alors qu'il se rendait avec cinq
méharistes en liaison auprès de l'armée Leclerc installée
à Ksar Rhilane.
Après leur repli en Algérie, les lieutenants
Le Chevretel et de La Brière mirent
sur pied à El Oued un commando algérien destiné à opérer à la façon des
rezzous sur les arrières italiens dans le sud tunisien. Au début de
l'année 1943, circulant avec peine dans la région hostile du Nefzaoua, ils
parvinrent à la piste Gabès-Kébili où ils réussirent à incendier des
camions italiens. Continuant leur guerre de partisans, ils se trouvaient
dans la nuit du 22 janvier sur la piste Kébili-Douz à hauteur de l'Oued
Melah. Mais l'obscurité et les difficultés du terrain avaient séparé les
groupes des deux officiers. Seul avec quelques hommes le lieutenant
de La Brière tombait dans une embuscade tendue par les Italiens,
très probablement sur des renseignements fournis par les indigènes de la
région. Pris à partie par un fort détachement ennemi, le lieutenant
de La Brièrese défendit jusqu'à la dernière cartouche de son
revolver. Mortellement blessé, il fut transporté par les Italiens à Kébili
où il mourut.
A la même époque la région nord des chotts est menacée. Les Américains ont évacué Gafsa (15 février) découvrant la grande trouée vers Biskra. Heureusement Rommel n'exploite pas cette possibilité de tourner la Division de Constantine. La brêche sera colmatée tant bien que mal au nord par le groupement du colonel Amanrich(commandant le 6e régiment de spahis algériens) et au sud par un groupement saharien aux ordres du capitaine Paganelli. Ce dernier comprend le détachement motorisé du lieutenant Quenot (un autre officier des Affaires indigènes de Tunisie replié en Algérie) et trois pelotons méharistes d'El Oued (lieutenants Fraisse et Moreau, adjudant Robuscai). Il a pour mission de s'infiltrer entre le Djebel Asker et les Chotts Djerid et Fedjaj pour agir sur les communications de l'ennemi en arrière de sa position d'El Guettar à l'est de Gafsa reconquise (mars 1943). Malgré un terrain difficile fait de fonds vaseux de chotts ou d'éboulis rocheux, le groupement atteint le Kef Nsilet et s'installe sur des positions solides. Jour et nuit, le lieutenant Quenot harcèle l'ennemi sur la route qui relie Kébili à la Tunisie du nord. Le 30 mars, les Italiens attaquent ce guêpier qui les gêne. Douze auto-mitrailleuses tentent d'encercler le Kef Nsilet; au nord du réduit, le tir des méharistes retranchés derrière les blocs de pierres interdisent la progression; au sud, c'est le chott fangeux où une auto-mitrailleuse est mise hors de combat par un canon de 37 tandis que les autres se retirent de crainte de s'enliser. En retraitant, elles mitraillent le troupeau de chameaux des méharistes et tuent vingt-six animaux. « L'ennemi débarque alors de ses camions deux pièces de 77 et des fantassins. Il prépare à coups d'artillerie son attaque de la position. Ce bombardement a peu d'effets sur les sahariens dispersés le long de la crête rocheuse. Leur tir de mousqueterie est intense; l'infanterie ne passe pas à l'attaque. La nuit arrive. L'ennemi se retire. Dans sa retraite il abandonne deux auto-mitrailleuses et sept camions Lancia » (1).
(l) Général Delay - Les sahariens dans la guerre de libération de l'Afrique (Cahiers Charles de Foucauld, Paris n°10 et 11, 1948, pp.282-317).
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Dans la région de Ghadamès, face à une importante garnison ennemie, le goum méhariste d'El Oued du capitaine Ruattenait les lisières sud de l'Erg oriental et un peloton Ajjer (lieutenant Bracq) était installé près d'Hassi Imoulaye. En avant-postes, les deux petits bordjs de Fort- Saint et de Mareksen étaient gardés par quelques hommes. Fin décembre 1942, les Italiens très renseignés par des auxiliaires tunisiens déserteurs sur la faiblesse de ces ouvrages attaquent Fort-Saint. L'adjudant Carcouet commande le poste qui comprend trois européens du poste radio et quatre méharistes algériens. Sommé de se rendre, il répond par une salve de mousqueterie. Aussitôt le bordj est canonné par l'artillerie italienne, le poste radio est détruit, les opérateurs blessés et l'adjudant Carcouet tué. Durant la nuit,. les survivants rallient le goum Ruat dans l'erg.
Pour éviter que Mareksen - pourtant
sans aucun intérêt militaire - ne subisse le même sort que Fort-Saint, un
peloton de la compagnie saharienne portée mixte (lieutenant
Carret) est dirigé rapidement de Fort-Flatters sur Mareksen avec
l'ordre de tenir la position coûte que coûte, A peine arrive-t-il au bordj
le 9 janvier 1943 qu'il est violemment attaqué par les Italiens qui
disposent d'artillerie, de chars et d'une infanterie nombreuse (plusieurs
centaines d'hommes). Le peloton du lieutenant Bracq
et le goum d'El Oued installés dans les dunes tentent de soutenir
les assiégés du feu de leurs armes mais en vain, L'ennemi pilonne le
fortin et le réseau défensif qui l'entoure. A plusieurs reprises, il
s'approche des barbelés et chaque fois est repoussé, Il ne réussit à se
rendre maître du bordj qu'après une journée de combat (Le lieutenant
Carret avait une très grave blessure à la tête, le
maréchal des-logis Oullié était grièvement. atteint au bassin et
l'aspirant Gaveau était lui aussi blessé.).
Le colonel qui commandait la colonne italienne ne pût s'empêcher de
féliciter le lieutenant Carret pour la belle
défense de sa garnison (1).
Le peloton
Carret appartenait au groupement offensif saharien du
chef de bataillon Lanney qui comprenait la compagnie saharienne
portée mixte (capitaine Noël), la 2e batterie
saharienne portée de Légion étrangère (capitaine
Castay) , un peloton méhariste du Tidikelt (capitaine
Laperche), un peloton méhariste des Ajjer (lieutenant
Bracq) , le goum méhariste d'El Oued (capitaine
Ruat), un peloton méhariste de la milice saharienne d'El Oued (aspirant Noblet) , la compagnie de découverte du
groupe nomade du Tibesti (capitaine d'Abzac).Voici
le résumé des opérations de ce groupement tel que le donne sa citation à
l'ordre du groupement sud des forces françaises en Tunisie:
« Le 26 janvier, a fait liaison dans
Ghadamès avec des éléments de la colonne Leclerc
scellant ainsi le grand moment de la France retrouvée,
« Poursuivant son avance vers Derj et
Sinaouen, a capturé trois cents prisonniers dont deux officiers
appartenant à la garnison de Ghadamès.
« A fait ensuite liaison dans la
région de Nalout, Ouezzen, Dehibat, avec les forces britanniques de la 5e
armée, poussant hardiment ses patrouilles légères en direction de
Bir Aouine, Bir Kecira a ouvert le débouché de l'armée du Tchad dans le
Dahar tunisien ».
(1) Le lieutenant Carret reçut
la Légion d'honneur, le maréchal-des-logis
Oullié la médaille militaire, l'aspirant
Gaveau et plusieurs sahariens la croix de guerre. De plus le 3°
peloton de la compagnie saharienne portée était cité à l'ordre de
l'Armée en ces termes:
« Ayant reçu l'ordre de tenir un bordj attaqué
par un ennemi disposant d'artillerie et de chars et d'une infanterie
nombreuse a résisté pendant toute la journée à toutes les attaques
rejetant plusieurs fois l'ennemi qui avait pénétré dans le réseau et lui
infligeant de très grosses pertes, n'a cessé le feu que lorsque tous les
gradés français eurent été mis par blessure hors de combat »
Nos troupes ayant été tenues éloignées de la frontière tripolitaine par la convention d'armistice (2), les Italiens avaient occupé les cols qui dominent Djanet et donnent accès à la région de Ghat et au Fezzan. Le Tassili des Ajjer était défendu au nord par la compagnie des Ajjer (capitaine Imbard) basée à Fort-Polignac et au sud par celle du Hoggar (capitaine Mougenot) basée à Djanet.
(2) Au début de juillet 1940, au moment de la délimitation de la zone interdite, le peloton de l'adjudant Maisonnat du Hoggar attaqué à Tin el Foqqi par des auxiliaires tripolitains s'était défendu et par une vigoureuse contre-attaque avait mis l'assaillant en déroute après lui avoir causé des pertes et enlevé du butin. Le chef de peloton, deux sous-officiers européens et un méhariste reçurent la croix de guerre.
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Dès le 2 décembre 1942, les cols du Tassili sont réoccupés par les méharistes du Hoggar, celui d'Assakao par le lieutenant d'Estienne d'Orves, celui d'Abd-n-Foq par le lieutenant Mercier et celui de Tafelalet par l'adjudant Dalbésio.
Au nord, le peloton du lieutenant Jentreau occupe sans combat le poste italien de Tanout Mellet installé en face du bordj de Tarat (5 janvier 1943) et fait du harcèlement sur les arrières du poste de Tan Idda. Quelques jours après (9 janvier) le sous-lieutenant Testu, commandant le peloton d'engins des Ajjer, attaque Tan Idda de front. Il fait un prisonnier mais, ne pouvant enlever le poste qu'il trouve fortement tenu par un détachement italien, il décide de regagner Tan Kena.
Le 10 janvier, les pelotons Jentreau et Testu sont groupés sous les ordres du capitaine Imbard. Le 11, ils occupent Tan Idda évacué la veille et trouvent un important butin: munitions, poste radio, effets, vivres...
Les 13 et 14,. le groupement Imbard opère au nord de Serdelès et capture une patrouille italienne après une très belle poursuite menée par le lieutenant Jentreau. Le 15, il entre à Serdelès (1) sur les talons de la garnison italienne qui a été repliée en toute hâte vers Ghat.
Du 17 au 19, le capitaine Imbard qui a perdu momentanément la liaison radio avec le général commandant le Front Est saharien prend l'initiative de se porter à toute allure vers Oubari. Mais à une étape de ce village, il capte un message qui lui donne l'ordre de se trouver le 23 février au plus tard sous les murs de Ghat à laquelle l'assaut doit être donné le 25 avec l'appui de l'aviation américaine.
Il regagne donc très rapidement Serdelès où il arrive le 22 après-midi. Son groupement s'augmente du peloton du capitaine Mei, des Ajjer, et repart aussitôt vers Ghat encore éloigné de cent vingt kilomètres. Le peloton Mei avait été maintenu dans la région du maader de Titersine pour intercepter les garnisons de Tan Idda et de Serdelès. Cette dernière évacuée par camions venus de Ghat, lui échappa mais, le 16 janvier, il avait pu dans l.'oued Tannezouf accrocher la garnison de Tan Idda. Le 23 janvier, tard dans la nuit, le groupement Imbard arrive devant Ghat où il doit prendre le commandement de toutes les troupes assiégeantes. Le 24 il fait liaison avec le capitaine Faugère, commandant la compagnie du Touat, qui a sous ses ordres, outre son unité arrivée d'Adrar en trente-quatre jours, la compagnie du Hoggar et le peloton du lieutenant L 'Helgouach du Tidikelt. Il trouve la forteresse italienne du Koukoumen sérieusement investie et harcelée. A la suite de pourparlers avec le commandant italien, le capitaine Faugère a déjà signé l'acte de reddition qui prévoit la capitulation de la place ennemie pour le lendemain. Le 25 janvier 1943, à midi, Ghat se rendait purement et simplement. La garnison comprenait un major, deux capitaines, six autres officiers, trente-cinq gradés italiens, trois cents militaires indigènes. Quatre pièces d'artillerie, cinquante armes automatiques et un important matériel étaient livrés en parfait état. Dans son ordre du Jour du 25 janvier le général Delay, commandant du Front Est saharien pouvait écrire:
« Dans la lutte que les troupes d'Afrique du Nord, aidées par leurs puissants alliés, mènent pour la libération de la Patrie, les Sahariens sont les premiers à occuper une place ennemie ».
Le jour même, à quinze heures, les méharistes étaient rejoints dans Ghat par la colonne motorisée du colonel Delange des F.F.L.
(1) C'est à Serdelès que le sous-lieutenant Testu devait trouver la mort le 3 mars suivant, lors de l'explosion accidentelle d'une grenade.
***
Après la guerre, les compagnies sahariennes reprennent leurs missions habituelles.
L'occupation du Fezzan italien par nos troupes entraîne la création d'une nouvelle unité, la compagnie saharienne du sud tripolitain, dont la portion centrale était à Fort-Leclerc et les détachements répartis dans diverses oasis: Ghadamès, Derj, Serdelès, Oubari, Ghat, Mourzouk et Gatroun.
Photo CROMBE
Le défilé de l'étendard - Ouargla, 30 novembre 1952 |
De même, les événements survenus dans le sud tunisien en 1942-1943, réédition du soulèvement de 1916, imposèrent la création à El Oued de la compagnie saharienne de l'Erg oriental, A dater du 1er janvier 1946, cette compagnie fut formée des éléments dissous du goum d'El Oued et de la milice saharienne du Territoire de Touggourt et chargée de la surveillance de la frontière algéro-tunisienne et des nomades de l'erg.
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En 1947, les compagnies sahariennes étaient réorganisées.
La compagnie saharienne du sud tripolitain était dissoute et remplacée par un important « groupe saharien d'annexe » (qui deviendra en 1952 la compagnie saharienne d'infanterie du Fezzan) et la 38° compagnie saharienne portée de Légion. Il faut signaler que la 38 C.S.P.L. a accompli de nombreuses et importantes reconnaissances et liaisons. Parmi elles, deux grandes « premières » : l'une de Sebha à Temed bou Achicha à travers l'Haroudj avec retour par Ouaou en Namous.. l'autre sur l'intinéraire Sebha, Tummo, Anai, ln Ezzanepar le sud de l'Edeyen de Mourzouk avec pénétration de cet Edeyen.
Les compagnies sahariennes étaient les seules unités régulières de l'armée à ne pas posséder d'emblême. Le 6 janvier 1950, à ln Salah, à l'occasion du cinquantenaire de la conquête du Tidikelt, M. Naegelen, gouverneur général de l'Algérie, leur remit un étendard qui porte l'inscription « ln Salah - 1900 ».
Photo .. Paris-Match .. Le secrétaire d'Etat aux Forces Armées-Guerre remettant la Croix de guerre à l'étendard des Compagnies sahariennes (Ouargla, 30 novembre 1952) |
Le 30 novembre 1952, à Ouargla, les compagnies sahariennes célébraient le cinquantenaire de leur création. Ce jour-là, devant les autres unités qui complètent maintenant leur action au Sahara, compagnies de légion étrangère, compagnies de transmissions, compagnies du génie, compagnies automobiles de transport, elles furent citées à l'ordre de l'armée et M. de Chevigné, secrétaire d'Etat aux Forces Armées-Guerre, épingla à l'étendard la croix de guerre avec palme.
l 17
Voici le texte de leur citation
« Glorieuses unités, n'ont cessé de maintenir, après les avoir
« établies, la paix et la présence française de l'Atlas au Niger et
« confins marocains aux frontières de Tripolitaine.« Durant deux guerres mondiales ont veillé sans défaillance
« à la sécurité et à l'intégrité des immensités sahariennes.« En 1942-1943, en particulier, réussirent à s'opposer aux
« attaques d'un adversaire supérieur en nombre et doté d'un
« matériel puissant qui cherchait à pénétrer dans le Sahara oriental.
« Puis, prenant l'offensive, participèrent brillamment à la prise
« de Ghat.« Ont fait preuve en toutes circonstances des plus belles
« qualités militaires et constituent un exemple de ce que peut
« l'esprit d'entreprise et de sacrifice d'un petit nombre d'hommes
« au service d'une grande cause. »
Cliché Les Amis du Sahara Guerrier targui
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