ANNEXES 11 -Les Ecoles de Coëtquidan, en octobre 1961.  

Annexe 11 ------- Les Ecoles de Coëtquidan, en octobre 1961.
L’inscription au concours du P.P.E.S.M.I.A.

Il s'agit à terme, de préparer l'admission à Saint-Cyr, par le concours interne.
Cette école qui forme les cadres de l'Armée de Terre depuis 1802, est alors organisée en trois bataillons et l'accès s'y fait, pour le concours direct, à Bac+1 par les classes préparatoires en certains lycées ( Versailles, Henri IV,...) ou établissements militaires comme les Ecoles Militaires Préparatoires d'Aix-en-Provence, d'Autun, et du Prytanée Militaire de La Flèche. Ce concours peut être présenté de 1 à 3 fois selon l'âge du candidat.
Un concours interne à l'Armée de Terre, peut être présenté, après autorisation, comme candidat libre ou, pour les sous-officiers d'active de plus de 2 ans, après une année de mise à niveau, qui se déroule en une année scolaire en internat, à l'Ecole Militaire de Strasbourg, dans le cadre du Peloton Préparatoire à l'Ecole Spéciale Militaire Inter Armes,(nom de l'école située au Camp de Coëtquidan , au cœur de la Bretagne, depuis 1948 (voir note 72), et qui a repris les traditions de l'Ecole Spéciale Militaire, de Saint-Cyr l'Ecole près de Versailles, jusqu'en 1940).
Ce peloton préparatoire fait lui-même l'objet d'une préparation par correspondance, en deux cycles scolaires, le premier sanctionné par un examen, le second par un concours d'entrée.
Pour ne pas perdre une année, il est nécessaire de le faire savoir de suite, dès l'arrivée au bataillon et en compagnie: selon la diligence du personnel en charge du dossier, cela est réalisable, mais non systématique, comme l'expérience le prouvera ultérieurement pour certains d'entre nous.

Fin du PPESMIA, début du PPEMIA

Entre mon inscription au cours préparatoire à Strasbourg et la réception du premier envoi, une réforme, voulue personnellement par le Général de Gaulle, saint-cyrien lui-même, est intervenue sur le camp de Coëtquidan : l’E.S.M.I.A. est dissoute et remplacée par 2 écoles distinctes, sous les ordres du même général commandant les Écoles de Coëtquidan :
l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr pour le concours direct, à deux bataillons, sur un cycle de deux ans : entrée au « 2° Bat. », et baptême de Promo au cours du Triomphe de la Promotion sortante (« 1er Bat »). L’ancien 2ème Bataillon (division Corps de troupe) disparaît et est intégré dans une nouvelle structure, l’École Militaire Inter Armes (E.M.I.A.). Désormais, les IA ne portent plus le Grand Uniforme de Saint-Cyr, ni le shako au casoar. Ils porteront la tenue de ville des officiers, mais avec le sabre, à la différence des « Cyrards » des 2 bataillons qui continueront à porter le fusil sur l’épaule.
Les durées de scolarité ne changent pas, ( E.M.I.A. :1 an à Coëtquidan) . En revanche, si les deux Promotions sortantes rejoignent ensemble les Ecoles d’Armes (Infanterie, Cavalerie...), pour un an comme Sous-lieutenant, les « Cyrards » passeront désormais Lieutenant à un an de grade, les « I.A. » toujours à 2 ans.
Pour moi, pas d’état d’âme : le premier cours est encore sous le timbre du PPESMIA, mais un intercalaire précise le changement : Préparation au concours du Peloton Préparatoire à l’ E.M.I.A .

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