Ce pont de pierre relie depuis 1632 les deux rives du Loch, autre
nom de la rivière d'Auray, et marque la limite de ce ria du golfe du Morbihan
( en français: "la petite mer" ) que les navires
marchands empruntaient depuis le moyen-âge, si ce n'est plus tôt. Ils s'approchaient
ainsi au plus près des régions de productions agricoles, à une époque où
les transports étaient encore difficiles. |
Sur la rive Est, La paroisse de Pluneret est à l'origine de celle de Saint-Goustan, nom du quartier du port d'Auray. Ces quais, aménagés à partir de 1614, ont vu Isaac de Razilly, nommé le 10 mars 1632 "lieutenant-général gouverneur de l'Acadie" par LOUIS XIII, Samuel de Champlain, (fondateur de Québec en 1608), embarquer sur quatre navires"chargés de toutes choses nécessaires et de trois cents hommes d'élite" . Ils quittent Auray le 4 juillet pour l'Acadie et débarqueront à La Hève le 8 septembre. La Gazette de France, (le premier journal français), réalisée par Théophraste Renaudot, né à Loudun et "pays" de ces "aventuriers", rendait compte "à la une" de son édition du 16 juillet 1632 du départ de ces hommes, et de 3 capucins...*
date corrigée après accès sur Gallica (BNF numérique en ligne)
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20 ans après la déportation des Acadiens, mémorisée sous l'expression le Grand dérangement le 4 décembre 1776 à la suite de circonstances météo défavorables, un philosophe, scientifique, représentant des colonies anglaises d'Amérique, qui déclarait, à la manière de Caton :" Point de repos pour nos treize États, tant que les Français seront en Amérique" débarquera à Auray sur le quai qui depuis porte son nom: Benjamin Frankin. Chargé de négocier l'alliance Française pour la Guerre d'Indépendance Américaine, il sera accueilli chaleureusement à Paris par l'auteur "des arpents de neige":Voltaire, un autre philosophe.
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