Une Page familiale de limafoxromeo

La famille d'Ange JAMET et de Jeanne THOMAS (mise à jour nov. 2002)

En 1910, la famille d'Ange Jamet, résidant à Plouharnel, s'est rendue à Vannes, chez Mr Cardinal, photographe.
Sur ce cliché, vous pouvez lire les prénoms des enfants, ainsi que leur futur nom d'épouse pour les cinq soeurs. Vous pouvez retrouver ainsi Bénédicte, ma grand'mère.

Les lignes qui suivent sont originales: il s'agit d'un extrait d'une retranscription de souvenirs de Germaine JAMET, épouse MAINGOT fille de Ange Marie JAMET et de Jeanne Scolastique THOMAS, soeur d'Alice, Bénédicte (Sosa 0007 du rédacteur),Pierre, Yvonne, Simone, et qui figurent sur la Photo familiale de 1910.

Ces souvenirs ont été confiés à André Thomas à Belle-Isle, lors d’un entretien.
Les parties entre [ ] sont des "corrections" proposées en 1999 par F.Lamour, ou des mises au point effectuées après une série d'entretien avec deux religieuses de l'Abbaye Saint-Michel deKergonan au cours de l'été 2002.

TEMOIGNAGE
Germaine MAINGOT née JAMET

Souche Jamet  (-probablement Acadiens d'origine )
 [ ceci était effectivement la croyance familiale,
  [les Jamet sont en fait originaires de LA MOTTE, près de LOUDEAC ]
 [en revanche, il y a ascendance acadienne par les mères : Jeanne Scolastique Thomas,
 fille de Marie Caroline Illiaquer (épouse de Thomas Joseph Théodore),
   fille de Jeanne Marguerite Le Floch (épouse de Jean-François Illiaquer)
    fille de Marie Le Blanc ( épouse de Bertrand Le Floch, forgeron à Bangor), née pendant le «Grand Dérangement » à LIVERPOOL, le 20 août 1762, décédée à Bangor le 3 octobre 1840)
     fille de Anne Landry (épouse de Charles Le Blanc, afféagiste à Belle-Isle n° 12, marié à LIVERPOOL le 15 mai 1758, né à Pigiguit Acadie le 22 août 1734, décédé à Bangor le 5 septembre 1803), née le 24 février 1739 à La Rivière-aux-canards Acadie, décédée à Bangor le 29 mars 1821).
... l’ascendance acadienne est au niveau de l’arrière arrière arrière grand-mère de Germaine...]

ARRIERE GRAND'PERE : Gardien de Phare (Phare de Kervilahouène)
[en fait, il s’agit du grand-père de Germaine ]
Décédé assez jeune, laissant sa veuve avec 2 garçons et ? filles.
[ Décédé au Phare le 8 Mai 1865 à 11 heures du soir, à l'âge de 42 ans ]
L’aîné des garçons se nommait Désiré.
Le jeune nommé Ange est né après le décès de son père.
Je me souviens de quelques tantes:
Noémie, mariée à F.LANDURE lequel se remaria avec sa belle-soeur Valentine.
Valentine
?, mariée à OSTOJA
Louisa, mariée à ILLIAQUER.
Leur mère tenait le café près du Chateau, face à la route de Bangor, repris ensuite par sa fille .
C'est l'oncle Philippe, entrepreneur à Le Palais, marié sans enfants qui les a pris en charge et leur a donné à tous une situation.
De l'aîné Désiré, il en a fait un ingénieur architecte en passant par les Arts et Métiers d'Angers.
[ De l'aîné Désiré, il a fait un ancien "Gars d'ZARTS" ingénieur diplômé de l’Ecole d'Ingénieur des Arts et Métiers d'Angers.]
  Désiré s'est marié à Joséphine LHERMITTE du Palais. Ils ont eu 6 enfants:
 5 filles et 1 garçon (le dernier).

MON PERE Ange
    Lui n'a jamais voulu travailler à l'école. Son oncle Philippe l'a envoyé garder les vaches sur Bangor, mais [il] ne s'y est pas plu et a demandé à son oncle de le reprendre. Il en a donc fait un maçon devenu par la suite bon conducteur de travaux.
  Marié à [ Jeanne ] Marie [ Scolastique ] THOMAS de Kervilahouène.
  Les deux frères se complétaient. Ils ont quitté Belle-Isle avec l'accord de leur oncle pour débuter par la construction de pavillons, plage de Carnac.
Ensuite, ils ont construit les 2 Abbayes [de Kergonan ]:

St-Michel [ Bénédictines ] et Ste Anne [ Bénédictins ].

  Les deux familles habitaient le bourg de Plouharnel .L'on voit encore au-dessus des fenêtres, en carreaux de céramique de couleur, les initiales D.J. et A.J. vivant sous le même toit mais séparés.
    Ces deux bâtiments [ les Abbayes ] ont été construits sur 3 ans environ,
 puis est venue la séparation [ des biens ] de l'Eglise et de l'Etat en 1902.
 Les Bénédictins sont partis à l'île de Wight en Angleterre et ont demandé à mon père Ange Jamet d'en être le gardien en venant l'habiter. C'est ainsi que ma soeur Yvonne ( en 1903) et moi Germaine (en 1905) sommes nées dans la chambre de l'Evêque (tourelle de gauche).

[ Il s'agit des Bénédictines et de l'Abbaye de St-Michel de Kergonan ]

Car il faut vous dire qu'une de ces dames, Mère Abbesse, riche, avait pu mettre le bâtiment à son nom, ainsi l'Etat n'a pas eu main mise.
[ Droit de réponse: cette opinion ne reflète que celle de Germaine. Cette affirmation a été, au cours d'une visite en juillet 2002, fortement contestée par les Bénédictines et de l'Abbaye de St-Michel de Kergonan "La Mère Abbesse n'était pas riche,:c'est le notaire, par l'habileté de son travail, qui a évité la saisie."]

Nous avons donc habité l’Abbaye plusieurs années et exploité la ferme et les 18 hectares de la propriété: bois, verger, étang, beaucoup aidé par la main-d'oeuvre du chantier Jamet.

   Mais leurs rentes s'amenuisant et l'exil se prolongeant, les religieuses ont loué le bâtiment, d'abord à un séminaire, ensuite à un pensionnat de jeunes filles, et finalement la guerre de 1914-1948 est arrivée; les Allemands l'ont occupé (semi-hopital) et après il est devenu une maison de convalescence pour les soldats français.

  [ correction : réquisitionné, ce pensionnat est devenu un hôpital militaire où étaient sans doute soigné des prisonniers allemands, puis ,un hôpital de convalescence, par opposition à un hôpital chirurgical, pour les soldats français ]
[ Droit de réponse:Pour les bénédictines (été 2002) à partir de 1917, des soldats américains furent logés dans les locaux, "des caves aux greniers". En revanche elles n'ont pu confirmer ou infirmer la présence d'un hôpital de convalescence; par ailleurs, le document côté, relatif " aux dommages apportés par le stationnement des troupes américaines en Morbihan 1917-1921", initialement conservé aux Archives départementales à Vannes, après un dépôt effectué par la Préfecture du Morbihan, n'a pu être trouvé sur les rayonnages... il a disparu.]

 Nous avons quitté l'Abbaye pour le petit Kergonan, maison au toit rouge tout à côté, leur appartenant. Simone ma soeur y est née en 1907. Elles [ les Bénédictines ] ont été toujours reconnaissantes à mon père d'avoir entretenu la propriété. Les premières ne sont revenues de l'île de Wight qu'en 1917(environ une dizaine), les autres après l'armistice de 1918;

 
  Alice et Pierre sont nés à Belle-Isle
  Bénédicte est né le jour de la bénédiction de la la première pierre posée pour la construction de l'Abbaye Saint-Michel de Kergonan;
  Alice et Bénédicte ont connu leurs maris pendant la guerre de 1914:
 C'étaient deux [ soldats blessés,] cousins, venus pendant la guerre en convalescence à l'Abbaye.
  Bénédicte s'est mariée en 1918 [le 11 août 1919] et Alice en 1926. [7 novembre 1925]
 Mais les cousins et cousines se sont toujours fréquentés et ils ont gardé de bons souvenirs d’après-guerre.

[ Plusieurs photos numérisées témoignent de cette séquence familiale ]

[...]
 Suzanne[une de ses cousines] était je crois, de l'âge de ma soeur Alice.

Donc 10 filles JAMET ont vécues ensemble au bourg de Plouharnel, mais de "classe" différente. Nette différence entre l'architecte et le maçon...
Les deux familles ne se mélangeaient pas, notre tante Joséphine était très fière:
  A l'église, la famille Désiré avait prie-Dieu au premier rang,
  la famille Ange avait un banc au milieu de tout le monde.

  Une anecdote(souvenir) de ma tante Joséphine.
    A l'époque où [nous ] étions gamines, nous venions lui porter beurre, lait et oeufs de la ferme de Kergonan, nous étions reçues par la " bonne " sur les marches de la cuisine. La " bonne "appelait la tante, qui nous donnait à chacune " 2 pailles d'or LU ", et c'était tout...

***

document précédent

document suivant

François Lamour vous remercie d'adresser vos commentaires (pour m'écrire : voir procédure en bas de page accueil)