Évangéline ...
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...poème romantique américain, narre l'impossible amour d'une jeune acadienne de la Grand'Prée, victime du Grand Dérangement. En voici les premières strophes.
Le texte, traduit en Français, a relancé au XIX° Siècle la curiosité française pour l'histoire de l'Acadie et les pérégrinations des Acadiens.
Le Musée Acadien de l'université de MONCTON (Nouveau-Brunswick/Canada),propose sur son site INTERNET l'intégralité du poème au public mondial.
D'après "Evangeline, song of Acadia" d'Henry Wadsworth LONGFELLOW,1847.


C'est l'antique forêt!. . . Noyés dans la pénombre,
Vieux et moussus, drapés dans leur feuillage sombre,
Les pins au long murmure et les cyprès altiers
Qui bercent aujourd'hui, sur des fauves sentiers,
Les nids harmonieux, sont semblables aux bardes
Qui venaient, chevelus, chanter dans les mansardes,
Aux druides sacrés dont la lugubre voix
S'élevait, prophétique, au fond des vastes bois.
Sauvage et tourmenté, l'océan vert, tout proche,
Se lamente sans cesse en ses antres de roche,
Et la forêt répond, par de profonds sanglots,
Au long gémissement qui monte de ses flots.

C'est l'antique forêt, et c'est l'efflorescence!. . .
Mais tous ces coeurs naïfs, et charmants d'innocence,
Que l'on voyait bondir comme bondit le daim,
Quand le cri du chasseur a retenti soudain,
Que sont-ils devenus? Et les modestes chaumes?
Et les vergers en fleurs d'où montaient tant de baumes?

Et les jours qui coulaient, comme au bois les ruisseaux
Dans la clairière bleue ou sous les noirs arceaux,
Ensoleillés souvent par une paix profonde,
Assombris quelquefois par la crainte du monde,
Que sont-ils devenus?. . . Quel calme dans les champs!
Plus de gais laboureurs. La haine des méchants

Jadis les a chassés, comme, au bord d'une grève,
Quand octobre est venu, l'ouragan qui s'élève
Chasse et disperse au loin, sur l'onde ou les sillons,
Des feuilles et des fleurs les légers tourbillons.
Grand-Pré n'existe plus; nul n'en a souvenance;
Mais il vit dans l'histoire, il vit dans la romance.

Ô vous qui croyez à cette affection
Qui s'enflamme et grandit avec l'affliction;
Ô vous tous qui croyez au bon coeur de la femme,
A la force, au courage, à la foi de son âme
Ecoutez un récit que disent, tour à tour,
Et l'océan plaintif, et les bois d'alentour.
C'est un poème doux que le coeur psalmodie,
C'est l'idylle d'amour de la belle Acadie!


*Extrait copié par F.Lamour. Vous pouvez télécharger l'intégralité du poème par ce lien sur le site du Musée de l'Université de MONCTON , Nouveau-Brunswick, Canada.

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