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Évangéline ... |
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C'est l'antique forêt, et c'est l'efflorescence!. . .
Mais tous ces coeurs naïfs, et charmants d'innocence,
Que l'on voyait bondir comme bondit le daim,
Quand le cri du chasseur a retenti soudain,
Que sont-ils devenus? Et les modestes chaumes?
Et les vergers en fleurs d'où montaient tant de baumes?
Et les jours qui coulaient, comme au bois les ruisseaux
Dans la clairière bleue ou sous les noirs arceaux,
Ensoleillés souvent par une paix profonde,
Assombris quelquefois par la crainte du monde,
Que sont-ils devenus?. . . Quel calme dans les champs!
Plus de gais laboureurs. La haine des méchants
Jadis les a chassés, comme, au bord d'une grève,
Quand octobre est venu, l'ouragan qui s'élève
Chasse et disperse au loin, sur l'onde ou les sillons,
Des feuilles et des fleurs les légers tourbillons.
Grand-Pré n'existe plus; nul n'en a souvenance;
Mais il vit dans l'histoire, il vit dans la romance.
Ô vous qui croyez à cette affection
Qui s'enflamme et grandit avec l'affliction;
Ô vous tous qui croyez au bon coeur de la femme,
A la force, au courage, à la foi de son âme
Ecoutez un récit que disent, tour à tour,
Et l'océan plaintif, et les bois d'alentour.
C'est un poème doux que le coeur psalmodie,
C'est l'idylle d'amour de la belle Acadie!
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